La cérémonie d'ouverture
- Florence Legrand
- 31 juil. 2024
- 5 min de lecture
Vendredi 26 juillet, le jour tant attendu est enfin arrivé, et nous sommes sur le pied de guerre pour profiter de la cérémonie d'ouverture. Catherine est volontaire pour cet évènement. Elle est positionnée vers l'arrivée. Xavier est accompagnateur d'un groupe Panasonic, et une bonne partie de notre groupe bénéficie de places gratuites sur les quais hauts : Laurent est en famille à Austerlitz, et nous sommes avec Christiane, Christine, Christophe, Thierry, Pascal et moi entre le pont Alexandre III et le pont de l'Alma.
Nous savons que les accès sont très réglementés et que même si la cérémonie ne démarre qu'à 19H30, nous devons gagner les lieux très en avance par rapport à cet horaire, avec un petit espoir de pouvoir se placer le long de la Seine. Nous nous retrouvons donc à la gare de Savigny pour un départ peu après 15H. Laurent et son groupe nous quitte à Austerlitz, et nous retrouvons Christophe à Saint Lazare. Celui-ci démarrait sa mission dans sa zone de festivité (on ne dit pas fan-zone, dixit Anne ;-)
Toutes les stations de métro sont fermées sur la route jusqu'à nos points d'entrée que nous allons donc rejoindre à pied. La police est partout, et on ressent que rien dans la sécurité n'a été laissé au hasard. On a envie de les remercier, car si pour nous c'est la fête, pour toutes ces brigades, ce sont de longues heures de veille qui les attendent. Il règne une atmosphère bon enfant dans tout notre trajet, et encore plus lorsqu'on se retrouve au milieu des champs Elysées, complètement bouclés à la circulation, (sauf à quelques voitures de police) que nous traversons à pied pour rejoindre la rue Montaigne. Nous arrivons sur l'entrée où nous trouvons un très gros attroupement. Nous décidons donc de rejoindre une autre entrée où nous passons assez facilement après contrôle des billets et de nos cartes d'identité, puis une fouille de chaque personne. Lorsque nous arrivons sur le site, environ 2H30 avant, il n'est plus possible d'accéder au bord de Seine. Plusieurs très grands écrans sont disposés et nous décidons rapidement de nous installer devant l'un d'eux assis sur la pelouse.
Il faut maintenant patienter 2 heures. C'est un peu long. France TV est projeté pour occuper les spectateurs. Difficile de discuter entre nous du fait du niveau sonore. On s'est installé sous le soleil, mais on sait que la météo annoncée est mauvaise : on a une petite averse pendant notre attente, mais rien de très méchant. Ca se remplit de plus en plus, et les gens se posent parfois un peu sans gêne : j'ai cru qu'une dame allait s'assoir sur mes pieds, mais globalement l'ambiance est calme et sympathique.
Enfin ça commence, et la magie nous enveloppe. L'arrivée de Djamel avec la flamme dans le stade de France nous fait sourire, ça explose en bleu, blanc, rouge, et les tableaux s'enchaînent, en mettant en avant les différents monuments de Paris devant lesquels les bateaux des équipes défilent, par des scènes d'histoire de France (les têtes coupées à la conciergerie), de notre culture, le french cancan, la mode, l'amour, le pluralisme, même si pour certains il y a excès et provocation, moi j'y ai vu un message d'inclusion et de tolérance, et la prestation Aya Nakamura avec la garde républicaine devant l'académie française en est un symbole fort. Alors, au diable les polémiques, moi je me suis laissée emportée par ce spectacle (comme 80% des français), et ce cheval métallique magnifique, qui apporte le drapeau Olympique jusqu'à la tour Eiffel. J''ai vu aussi dans le temps de ce galop, le temps qui passe, le lien entre les JO de 1924 et de 2024 à Paris, suggestion faite par les images chronologiques de jeux Olympiques précédents qui accompagnaient cette chevauchée.
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Evidemment, les conditions d'exécution du spectacle ont été compliquées avec l'arrivée de la pluie qui n'a cessé que lorsque la cérémonie s'est achevée, et c'est dommage ! Ceux qui étaient derrière leur écran de télévision ont du apprécier d'être à l'abri. Pour nous sur le terrain, c'était quand même difficile. Assis par terre pendant de longues heures, puis se prenant des trombes d'eaux sur la tête, les meilleurs d'entre nous sont tombés : d'abord Christophe et Christiane (surtout que Christophe reprenait sa mission avec la même prévision de temps le lendemain, tout en extérieur), puis Christine, suivi de Pascal avec Claude après le passage du Portugal. Thierry et moi nous ne voulions pas en perdre une miette, et nous avons résisté jusqu'à la fin, nous mettant debout après le passage de la France, et la défection de nombreux spectateurs, mais toujours avec beaucoup de ferveur autour de nous. Malgré les protections pour la pluie (sauf des parapluies pour ne pas embêter les autres spectateurs), nous avons terminé bien humides pour ne pas dire mouillés LOL, mais contents d'avoir été là.
Nous avons repris le métro, et le RER avec un retour sans problème. J'en profite pour souligner, l'effort fait par la SNCF et la RATP pour transporter les touristes, et les spectateurs pendant ces jeux Olympiques. Il y a beaucoup de personnes dans les gares et stations pour gérer les flux de personnes, les renseigner, et les horaires sont prolongés en soirée. Nous sommes contents de retrouver Pascal, notre chauffeur pour rentrer à la maison, pressés d'être au sec !
Catherine a été jusqu'au bout de la mission sur le bord de la Seine, chantant, dansant sous la pluie, avec les spectateurs derrière les barrières. Elle a vu débarquer tout prêt d'elle, les danseurs modernes qui ont fait un show explosif sur une barge sur la seine (un de mes moments préférés, pour moi qui aime la danse !). Elle se déclare ravie de cette expérience.
Soulignons le rôle donné aux volontaires: ils sont présents sur les bateaux pour accompagner les équipes, et plus visibles lorsqu'ils accompagnent des petites équipes sur des petits bateaux. Ils portent les drapeaux de toutes les nations olympiques présentes après l'arrivée de toutes les équipes devant la tour Eiffel, et deux volontaires portent les parapluies du président du CIO Thomas Bach et le président de Paris 2024, Tony Estanguet (la volontaire s'appelle Coralie !). Ce sont des souvenirs pour la vie qu'ils ont la chance d'avoir collectés là, et nous, volontaires anonymes nous nous en réjouissons pour eux.
Le lendemain Catherine sera sur le pont Alexandre III pour aider à gérer le public de l'épreuve de cyclisme contre la montre. Les spectateurs qui sont assis sur les gradins ne sont placés que pour voir l'arrivée. Ils seront donc autorisés à sortir de la zone réservée pour ce placer sur le bord de la route pour voir les cyclistes. Cela nécessitera pour Catherine de gérer les allers-venues des spectateurs payants. C'est une mission qui commence bien pour Catherine, qui, enthousiaste bien que fatiguée, participera aux cérémonies d'ouverture et de fermeture des paralympiques. ALLEZ Catherine !
