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Fin de Missions

  • Photo du rédacteur: Florence Legrand
    Florence Legrand
  • 10 sept. 2024
  • 6 min de lecture

C'était ma dernière matinée à Bercy ce dimanche matin pour accueillir les spectateurs du match de basket fauteuil pour la médaille de bronze féminine entre la Chine et le Canada. Je suis avec Maryvonne à l'entrée principale des spectateurs côté PMR (Personne à Mobilité Réduite), où sont envoyées toutes les personnes avec des difficultés de déplacement, mais aussi les familles avec poussette. Si les personnes le souhaitent nous pouvons les escorter en fauteuil jusqu'à l'ascenseur du grand hall où d'autres volontaires prennent le relais. A l'entrée PSA1, nous scannons les QR codes des billets des spectateurs. Ce fût mon rôle principal, durant cette mission des paralympiques, mais j'ai essayé d'autres postes, comme le "village" qui consiste à mettre de l'ambiance entre l'entrée dans le site et l'entrée dans le grand hall pour accéder aux tribunes. En particulier, nous prenons en photo (avec leur téléphone) les personnes qui le souhaitent devant le podium des Agitos juste devant le site de Bercy. J'en ai pris quelques dizaines en quelques heures, mais c'est une activité plaisante qui permet le contact avec le public.

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J'ai fait également l'accueil PMR dans Bercy même, dans les coursives à l'arrivée du monte charge qui permet de monter des fauteuils en plus grand nombre que le petit ascenseur du grand hall. qui ne permet d'accueillir que 2 fauteuils. Certainement que L'Accor Arena n'accueille pas si souvent des groupes de personnes en fauteuil roulant, mais il faut quand même avouer que ce point devrait être revu, car c'est quand même un dispositif un peu limite me semble t-il !

J'ai eu le plaisir de pouvoir assister à des parties de match, et même à une semi finale féminine Chine USA, tout à fait passionnante car équilibrée. C'est pour moi, un sport aussi intéressant que le basket standard : on oublie complètement le handicap.

En dehors, du basket fauteuil, avec Pascal, nous avons eu le plaisir de découvrir d'autres para-athlètes, en badminton (double mixte avec nos français Lucas Mazur et Faustine Noël qui gagnent la médaille de bronze), en para-triathlon avec la médaille d'Or de Alexis Hanquinquant, mais aussi de Jules Ribstein. Nous avons également assisté à 2 sessions d'athlétisme au stade de France, et à du para-dressage à Versailles pour découvrir ce très beau site, pas très facile d'accès mais magnifique. Pascal aura aussi assisté à du para-escrime au Grand Palais, et à du para-aviron en famille avec notre petit-fils. Tous ces athlètes méritent notre admiration que leur handicap soit visible ou non !


L'ambiance dans les sites est toujours au top, pendant les week-ends on voit beaucoup de familles avec des enfants, et pendant la semaine beaucoup de classes de la primaire au lycée, venant de nombreuses régions. Bravo aux enseignants qui ont pris le temps d'organiser ces sorties si près de la rentrée ! Une très belle leçon d'inclusion, mais aussi tout simplement, l'occasion de participer à ce grand évènement et de dire : j'y étais !

Et Paris brille toujours de mille feux :


Laurent et Lolo sont allés admirer le cheval de fer de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques exposé à la mairie de Paris pour la durée des Paralympiques. Il fallait prendre son billet pour aller le voir, même si cette exposition était gratuite, mais c'était une question de jauge, tout comme la vasque. Xavier a pu l'admirer également. Pascal et moi, nous avons loupé notre tour pour cause de "cérémonie des champions" du para-triathlon, mais nous avons pu admirer leurs photos.


Ce week-end de clôture a vu naître différentes initiatives pour remercier les volontaires de leur participation active aux paralympiques.


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Nous avons commencé par une photo de groupe sur le parquet de basket à 8H du matin, mais mieux, notre chorégraphie entre volontaires de l'Arena Bercy a été classée 3ème (Médaille de bronze donc !) dans la compétition entre sites, et notre coordinatrice a proposé que nous nous produisions sur le parquet de Bercy à la mi-temps du match du matin. Après une brève répétition avant le démarrage de notre journée, nous nous retrouvons à 14H00 devant les portes d'accès au terrain répartis en 2 groupes avec d'un côté Laura, et de l'autre Elodie comme leaders (merci les filles de remplir ce rôle !). Il est également prévu un défilé des volontaires tout autour du terrain. Nous avons 5 minutes, montre en main pour toute cette prestation. C'est à la fois intimidant et excitant. Je connais à peu près la chorégraphie (les jeunes retiennent plus vite que nous !), mais de toutes façons, je suis le mouvement. Le public nous acclament à notre entrée après introduction du présentateur. La musique démarre et je ne pense qu'à m'amuser et à danser : Avec le nombre, les petites fautes ne se voit pas beaucoup, le tout est de ne pas s'arrêter ! et ça passe très vite. Voilà déjà la fin de notre prestation. Nous restons au centre du terrain à applaudir avec la foule, puis nous rejoignons le défilé des volontaires autour du terrain pour la sortie. Un moment inoubliable : on s'est produit à Bercy !!!



Christine a repris du service au club France pour quelques jours. Son rôle est d'accueillir les personnes à mobilité réduite qui arrivent par des navettes île de France mobilités, et de les accompagner à l'entrée du club France. Et dès que possible, Christine n'est pas en reste pour baigner dans l'atmosphère festive des paralympiques. Comme pendant les JO, avec son binôme, elle accueille les spectateurs sur le parvis du club France, ou même à l'intérieur, mais elle n'en rate pas une miette.

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Pendant que Christine ou moi nous nous amusons, d'autres volontaires travaillent : Laurent et Thierry sont toujours à fond dans leur mission. Au village Olympique, le ballet des bus continue : départ le matin des athlètes vers les différents sites de compétition, et le soir retour des délégations pour retrouver leur lieu de résidence. Il y a plusieurs quais de départ selon la destination, et il faut installer les fauteuils dans le bus, les fixer, après avoir mis en place la rampe de montée, aider à monter ceux qui en ont besoin.

Il y a un grand quai pour les arrivées, et de même il faut procéder au débarquement de toutes les personnes du bus, en installant la rampe de descente, et aider si besoin, et aussi vérifier que rien n'a été oublié dans le bus. Laurent aime bien cette fonction qui lui permet de côtoyer de près les athlètes, en particulier à l'arrivée. Il aura ainsi l'occasion de croiser Alexis Hanquinquant avec sa médaille d'or autour du cou, et de lui demander de la soupeser ! Alexis très accessible lui autorisa bien sûr, et Laurent confirme : elle est assez lourde et ça fait sérieux ! De notre côté, nous avons eu également l'occasion d'échanger avec la famille d'Alexis lors de la remise des médailles sur le pont Alexandre III, et ce sont des gens très sympathiques, très ouverts. C'est ce qu'on aime dans ces athlètes, ils n'ont pas la grosse tête et sont très accessibles. Laurent raconte encore que selon les résultats sportifs, cela peut être l'euphorie dans un bus, et la déprime dans un autre. Des fois ce sont juste des équipes qui viennent de se rencontrer. C'est une autre façon de vivre ces jeux, et en se sentant vraiment utiles, car certaines journées, c'est un va et vient de plusieurs centaines de bus. D'ailleurs la mission dure encore 2 ou 3 jours après la clôture, pour le chargement des bus vers leur point de retour ou vers les aéroports.

La gare routière du village est immense, comme vous pouvez le découvrir sur la vidéo.


Le village Olympique est une partie de ville très sécurisée, même le raid est présent :



Thierry, lui a continué sa mission de chauffeur avec comme pendant les JO, des journées avec assez peu de clients à transporter et d'autres un peu plus fastes. Il a conduit quelques fois des véhicules adaptés à des PMR, essentiellement des Proace électriques, sans en transporter systématiquement. Les régulateurs (Les bleus de Paris 2024) sont censés distribuer les sites sur lesquels attendre les personnes à transporter, mais certains volontaires n'en font qu'à leur tête et s'attribuent certains sites où ils vont retrouver leurs collègues ou parce qu'il y a plus d'activité. De mon côté, je note un peu la même chose, les volontaires s'attribuent des postes, et s'intègrent dans une équipe, et finalement assez peu, on envie de changer de rôle au cours de la mission. Sans doute, c'est une attitude humaine de base : on a besoin de se sentir identifié dans un groupe ! Pour Thierry, un peu de lassitude s'est installée avec la répétition du rôle, et il voit arriver la fin de mission avec à la fois un peu de soulagement, et en même temps une pointe de nostalgie.

Mais Thierry a la chance d'être tiré au sort pour représenter les volontaires pendant la cérémonie de clôture, avec quelques centaines d'autres. Je vous raconte cela dans le prochain article.


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