L'accueil au basket fauteuil !

Démarrage de ma mission paralympique le vendredi 30 août : je prends le train vers 7H00 à Savigny pour arriver avant 8H à l'Arena de Bercy et avoir le temps de passer au centre des volontaires, et surtout de trouver le point de rendez vous, le grand hall pour le briefing. Effectivement, on a beau avoir visité les lieux pendant la formation, le site est un vrai labyrinthe.

A la sortie du métro, j'ai rencontré une volontaire, et nous faisons chemin commun. J'essaye de m'enregistrer sur mon téléphone pour valider ma présence et, d'avoir par conséquent la possibilité de bénéficier d'un repas le midi, mais ça bug ! Au centre, je demande donc au volontaire devant son ordinateur de le faire pour moi. Ensuite avec ma collègue, nous suivons un autre groupe pour atteindre le grand hall par les sous-sols. La responsable arrive. Elle s'entretient quelques minutes en aparté avec les "Team leaders", ce sont des volontaires responsables d'équipe : il sont 5 ou 6). Puis il s'agit de répartir les volontaires dans les différents rôles. Elle demande 18 volontaires pour le scan des billets, en précisant qu'ils doivent parler anglais de préférence. Je me joins à ce groupe avec la volontaire que j'ai rencontré le matin. Ce qui me motive, c'est d'être certaine d'être occupée une bonne partie du temps, et je ne serai pas déçue ! Avec le groupe mené par notre team leader, nous nous rendons donc à l'entrée 1 qui est l'entrée principale pour les spectateurs (il y en a une autre réservée aux personnes à mobilité réduite, dite "PMR").

Ce jour là, la session du matin correspond à 2 matches, le premier à 10H30, équipes féminines Japon-Pays, et le second, à 12H45 équipes masculine Espagne-Australie. L'entrée est ouverte 1H30 avant le début du premier match et fermée 1/2H avant la fin du 2ème match. Donc nous nous préparons pour la validation des billets, en prenant en main la scanette que l'on nous confie. Il faut connaître le code de validation après redémarrage au cas où nous avons un souci avec notre matériel. On nous montre où appuyer pour allumer le faisceau de lecture du code barre. La formation est très succincte, et on apprendra sur le tas à trouver la meilleure position pour être efficace !

A 9H, l'entrée est ouverte, et les premiers spectateurs se présentent devant nous. Ils ont déjà subi un premier contrôle en amont qui régule un peu le débit. Souriants, armés de scanettes la rangée de volontaires est devant les couloirs marqués avec des barrières qui mènent à un second contrôle, avant l'accès réel au site. Deux volontaires sont préposés, au centre de la rangée de contrôle des billets, pour orienter le flux de spectateurs alternativement vers la gauche ou la droite, en leur demandant de se répartir jusqu'au fond de la rangée, car naturellement les spectateurs restent devant les couloirs du centre et font bouchon. Au début le flux n'est pas très dense, et ce n'est pas très gênant (sauf pour les volontaires du bout des rangées qui attendent "les clients"), mais le temps passant, le flux de personnes se fait de plus en plus compact, et cette répartition est nécessaire pour optimiser le temps d'entrée des spectateurs.

Tout cela se passe dans une ambiance bon enfant, les gens sont aimables, amicaux, et nous plaisantons facilement avec eux, surtout quand on a du mal à scanner leur billet : problème de luminosité, d'angle de lecture ou d'écran abimé. On voit beaucoup de famille, avec des enfants, parfois même avec les grand-parents en plus, et donc très souvent plusieurs billets à scanner sur le même téléphone (et statistiquement, le plus souvent sur le téléphone de la maman ;-). J'ai repéré que le scan est beaucoup plus facile quand le téléphone est vertical : cela limite les reflets, je pense, et permet de mieux viser. Mais le mot vertical ne parle pas vraiment à la majorité des personnes, je finis donc par faire le dire en faisant un signe de la main pour montrer la position !

En amont de l'entrée, des volontaires demandent aux personnes de préparer leur QR code sur leur téléphone, mais un certain nombre se présente quand même devant nous sans même avoir ouvert l'application. Quoi qu'il en soit, on reste patient et aimable : tout le monde n'a pas la même vivacité..

Pendant plus d'1H30, on a la tête dans le guidon, et on ne voit pas le temps passer. Quelques gouttes de pluie on fait leur apparition en début de mission, et on nous a fourni des ponchos que nous avons enfilé à la hâte. Il n'est pas loin de 11H, et la moitié de l'entrée ferme (gestion par les vigiles). J'étais dans la zone qui ferme, et je pars donc en pause. J'ai besoin de passer au centre des volontaires pour faire modifier mon planning afin d'être disponible pour les épreuves paralympiques que nous avons réservées : modifications rapidement effectuées avec la responsable de la Workforce, puis je vais déjeuner à la cantine : c'est correct sans être très gouteux ! Avant de retourner relever mes collègues restés en poste sur l'autre demi entrée, je vais jeter un œil dans la salle : c'est plutôt bien plein, mais il y a quelques places qui tendent les bras aux volontaires, mais finalement je vois 2 min de match, et c'est le quart temps, et de toutes façons je dois retourner à mon poste. Les collègues sont contents d'être relevés pour aller déjeuner à leur tour. Etonnement, nous avons un peu de monde tout au long de l'heure qui suit, car une partie des spectateurs ne vient que pour le second match. Un jeune couple Franco-canadien très sympathique, des étudiants, a un problème de batterie à plat sur son téléphone : un volontaire propose une connexion à une batterie de secours pour récupérer quelques pourcents. Pendant ce temps, j'échange avec eux. Le jeune homme a assisté à un match de beach-volley pendant les JO, et il a des photos fabuleuses avec le ciel orangé sous la tour Eiffel, et avec celle-ci illuminée : c'est magnifique ! La montre tourne, la 2ème partie de l'équipe est revenue de pause entre-temps, et nous nous préparons pour la 2ème session de l'après-midi avec 2 autres matches, mais la pluie s'invite également, et c'est sous une pluie ininterrompue que nous reprenons notre place, et que nous accueillons la prochaine vague de spectateurs qui est encore plus importante, d'autant que l'équipe masculine française est engagée cet après-midi. Beaucoup de spectateurs portent les couleurs des équipes qu'ils défendent, et bien sûr celle de la France (même quand celle-ci n'est pas engagée!).

Il y a une famille qui a un problème de billet, il leur en manque un : ils se sont pris les pieds dans le tapis. Comme nous on a constaté que certaines personnes ont des billets qu'ils n'utilisent pas, nous lui disons de patienter, et cela ne manque pas : quelques minutes plus tard une famille a une place supplémentaire disponible. Je les mets en relation, et le monsieur peut rentrer !

Cela fait maintenant pas mal de temps que je suis debout, et je commence à fatiguer et à me refroidir avec la pluie, même si on est plutôt bien protégés entre le poncho et les arbres. Je suis donc à la fois surprise et contente quand la relève se présente vers 16H. Nous donnons nos scanettes et nous nous replions vers le centre des volontaires où je vais boire un thé chaud avant le départ. Retour à la maison, pour remettre ça le lendemain.

Samedi c'est reparti avec les mêmes horaires. Je me rends compte en arrivant à la gare, que le train que je comptais prendre n'est pas annoncé : j'avais oublié que c'est samedi ! Je crains d'être en retard, mais finalement, un train arrive : problème d'affichage ou je n'étais pas réveillée ?

Cette fois, je peux valider ma présence sur mon téléphone, et je rejoins le grand hall avec un groupe de volontaires que je suis : on passe devant les vestiaires des athlètes (normalement ce n'est pas un chemin autorisé, et on se fait tirer les oreilles !). Même cérémonial que la veille. Je décide de reprendre le même rôle, car j'ai bien aimé le contact avec le public, je me suis sentie utile, et le temps a passé très vite. Nous sommes 4 volontaires de plus pour cette fonction aujourd'hui. Je retrouve une volontaire avec laquelle j'avais échangé pendant la formation. Nous sommes de la même génération toutes les 2. Nous nous mettons en poste dans le même couloir. Elle a occupé cette fonction l'avant veille et était en congés la veille. Nous échangeons sur la meilleure manière de tenir la scannette : dans tous les métiers, on peut s'améliorer LOL ! et c'est reparti pour l'accueil des spectateur et le scan des billets. Nous avons 2 volontaires très punchy qui font la répartition des spectateurs arrivant, et j'ai l'impression d'avoir moins de travail que la veille, mais je suis quand même occupée. Même scénario que le vendredi et nous partons déjeuner avec ma camarade de jeu, puis je lui propose d'aller voir la salle quelques minutes. Nous y passons un petit quart d'heure avant d'aller reprendre notre poste, et relever la 2ème partie de l'équipe. Celle-ci nous dit qu'il y a un concours de danse entre équipes de volontaires et qu'il faut qu'on apprenne la chorégraphie. Ils nous donnent le lien Youtube, et pendant l'heure qui suit j'essaye de décortiquer les pas, et de les mémoriser. Quand les autres reviennent, on essaye de s'y mettre. Finalement, une des jeunes volontaires se révèle très douée pour nous entraîner. On s'amuse et on se filme.

Cela aura bien occupé la coupure entre les sessions et nous reprenons notre poste pour l'accueil des spectateurs de l'après-midi. Cette fois, pas besoin du poncho, pas de pluie. Nous avons beaucoup de monde, mais je me sens plus efficace dans ma tâche. La relève arrive à 16H , et retour à la maison avec un peu de fatigue accumulée sur ces 2 jours. Dimanche matin, nous avons prévu d'aller au para-triathlon. J'ai donc changé mon planning pour travailler l'après-midi : démarrage à 15H30. Je vais voir à changer de rôle, pour voir ce qui se passe dans d'autres parties du site, et pouvoir partager une autre expérience avec vous !