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Florence, Jour 1 à Orly

  • Photo du rédacteur: Florence Legrand
    Florence Legrand
  • 14 juil. 2024
  • 8 min de lecture

Vendredi 12 juillet, c'était mon premier jour de mission à Orly. Mes horaires : 7H-15H, et mon point de Rendez vous au Green Lab, site d'accueil des volontaires à Orly, en face de l'aérogare 2 et juste à côté de la nouvelle gare du Métro 14.

J'ai décidé de rejoindre l'aéroport à vélo, car la carte Navigo qui nous a été donnée ne commence que le 15 juillet, et puis, tant faire que ce peux, jouons le jeu de suivre la ligne éco-responsable de l'évènement. Donc me voici, à 6H15 sur mon vélo, à travers Savigny et sur la piste cyclable de la voie verte qui me mène jusqu'à la N7, la traverse et me conduit, sur le côté de la route, sous les tunnels de la N7 jusqu'à un ascenseur qui me permet de pénétrer dans l'aéroport en toute sécurité. Là ça se complique un peu : impossible de sortir du parking par la route qui me parait dangereuse, je décide donc de pousser mon vélo dans l'entrée de l'aérogare. Je prends un autre ascenseur pour rejoindre le niveau arrivée, après avoir demandé mon chemin à une personne qui pousse un chariot avec du matériel : manifestement il connaît les lieux ! Je suis arrivée par le T4 à l'autre bout de l'aéroport, du coup je traverse une bonne partie des aérogares (avec mon vélo, et mon casque sur la tête !), en m'échappant à l'extérieur dès que possible. Finalement je trouve l'entrée du M14 qui comme je l'espérais offre un parking à vélos. J'attache mon vélo, et maintenant je dois traverser pour rejoindre le Green Lab : un vrai labyrinthe cet aéroport ! Bon finalement j'arrive sur le lieu où je me présente : on me remet une montre Swatch aux couleurs des JO que je trouve très jolie (j'ai découvert depuis que c'est une montre qui permet de faire des paiements, pas étonnant : Swatch c'est Suisse ;-)). J'ai droit également à 12€ en tickets restaurant pour le repas du midi. Je récupère également mon badge rouge (qui me permet l'accès aux zones passagers) contre émargement. Je mets mes affaires dans un casier à disposition des volontaires, et me voilà prête pour commencer ma journée. Une quinzaine de volontaires sont déjà là, certains depuis 5H30 ! Une personne de Paris 2024 me fait rapidement visiter les lieux, spacieux, agréables, avec un lieu de réunion et un grand écran qui projettera les épreuves des JO, un coin détente et kitchenette avec des frigos pour stocker notre "lunch box" si nous le souhaitons, et des tables pour le repas. On aperçoit une partie de l'équipe Paris 2024 dans des bureaux vitrés derrière.

On nous avertit que c'est une journée "low traffic", et d'ailleurs les personnes arrivées aux aurores n'ont fait qu'attendre jusqu'à ce moment. Nous partons pour une visite de l'aéroport. En ce qui me concerne, cela fait plus d'un mois que j'ai fait la formation sur site, et le rappel va être utile ! De nombreuses signalétiques JO ont été mises en place depuis, d'ailleurs.


Bon finalement, nous nous rendons au T4, où l'équipe canadienne masculine de basket est attendue en provenance de Newark à 8H40. Quelques volontaires sont "déposés" au passage au "Welcome Desk" (bureau d'accueil dédié Paris 2024) de l'aérogare. Je fais partie des chanceux qui rejoignent la salle de livraison bagages où nous patientons. Entre temps, nous échangeons entre volontaires, sur nos emplois du temps, nos lieux de vie et les transports associés. Pour cette matinée, le groupe est, en grande majorité, féminin, avec une partie de jeunes retraité(e)s comme moi ou d'étudiantes, un jeune homme dans la trentaine me confie que, lui, a pris 9 jours de congés pour pouvoir être volontaire aux JO : entre 2 jours de mission, il travaille ! Logiquement, la majeure partie du groupe est investie dans la pratique sportive, et a des billets pour aller voir quelques épreuves.

Une partie des volontaires, toujours encadrés par un coordinateur Paris 2024 s'est rendue du côté de la police aux frontières. Moi je suis dans la SLB (Salle de Livraison Bagages), mais il y a aussi un cameraman et son acolyte preneur de son. Il s'agit de France 2 en toute discrétion (pas de logo de la chaîne). Apparaissent ensuite des volontaires ADP avec leur gilet rouge. Nous apprenons que ce sont des personnes des bureaux qui pendant la période des jeux sont postées dans les aérogares pour informer les passagers, quand nous, les volontaires Paris 2024, sommes censés ne nous occuper que des personnes accréditées. Là encore, nous ne rencontrons que des femmes. Ce sont aussi leur premier jour, et tout le monde cherche un peu sa place ! Et plus d'un seul coup, apparaissent les premiers basketteurs canadiens. On les reconnait facilement par leur taille. Ils sont habillés en noir avec le logo Canada, et certains ont même des vêtements de jeu, short rouge, grandes chaussettes noires, à croire qu'ils ne quittent jamais leurs vêtements de sport, LOL ! Au total, 35 personnes composant cette équipe débarquent dans la salle : en plus des joueurs, il a les coachs et ceux qui s'occupent de l'intendance. C'est une équipe importante, et l'ADP en profite aussi pour peaufiner sa communication, avec l'apparition de caméramans et photographes dédiés, mais également de la directrice de l'aéroport d'Orly, Justine Coutard qui est une jeune femme. Les forces de police ont également débarqué en force dans cette salle de livraison bagages. On entend dire que le bus qui doit récupérer l'équipe pour les emmener vers leur hôtel (ils ne vont manifestement pas au village Olympique ces joueurs de NBA !) s'est perdu. Normalement l'équipe Paris 2024, est censée guidée les arrivants vers le tapis de livraison bagage et vers la zone d'accréditation, zone qui ne sera ouverte qu'à partir de lundi ! Mais là, vu l'aéropage d'accueil, on se contente de regarder, même nos coordinateurs ont l'air dépassé : c'est la police qui semble faire le lien avec le transport. En fait, on apprend ensuite, que le service d'accueil que nous représentons est optionnel : seuls les accrédités qui se sont déclarés auprès de l'organisation, et dont les informations sont rentrées dans le logiciel de déclaration des arrivées/départs, peuvent être accueillis puisque, par définition, les autres ne sont pas connus, donc indépendants. Après c'est le bouche à oreille qui fonctionne, et en début d'après-midi nous avons l'information que des Uruguayens "non déclarés" arrivent, et manifestement, ils n'avaient besoin d'aucun support. Tout comme nos canadiens qui passent leur vie à voyager en tant que joueurs professionnels, et sont manifestement blasés ! Ce qui est impressionnant, c'est le nombre de bagages qui arrivent : ils sont chargés dans de grands chariots réservés à Paris 2024 : Il y aurait en tout 140 bagages. Ce sont des gens du staff de l'équipe, aidés par des agents ADP qui gèrent ces bagages. Nous on se contentera d'aller chercher des chariots vides sur demande d'une personne de l'ADP, mais en principe nous ne sommes chargés d'aucune manipulation. Du fait du retard du bus, nous "profitons" de l'équipe un moment, qui nous permet de prendre quelques photos de groupe (ils posent pour les médias, pas pour nous !).



A notre grande surprise, une personne de l'équipe nous distribue des pins "Canada Basketball" avant de quitter la salle de livraison bagages. Ils passeront devant le welcome desk Paris 2024 sans un regard pour nos collègues volontaires qui ont longuement patientés dans l'aérogare, mais ceux ci leur crieront quand même des mots de bienvenue. Nous les suivons tous vers la zone de transport (load zone). Ils embarquent dans un bus qui tire une remorque pour contenir tous leurs bagages.



Fin de l'épisode de l'équipe basket canadienne. Nous retournons au green Lab pour une pause. Là on a tout à disposition, thé, café, Madelaine et compote. On est content de s'assoir car nous ne sommes pas habitués à rester debout, sans bouger. On en profite pour discuter entre nous. On comprend qu'il y a très peu d'arrivées prévues, et on se demande ce que l'on va faire du restant de la journée, car il est à peine 11H. Finalement on repart, vers l'aérogare pour un nouvel accueil. Les coordinateurs ne souhaitent pas emmener tout le monde, mais on râle qu'on ne peut pas rester à attendre, à ne rien faire. Il faut 2 personnes pour rester au Welcome Desk. Je me dévoue avec une autre dame, Laurence, puisque précédemment nous étions en SLB. Finalement là, 2 autres volontaires ADP viennent nous voir, très sympas, et nous disent qu'avec cette mention "bureau d'accueil", les passagers de l'aérogare vont s'adresser à nous, ce qui ne manque pas d'arriver ! Heureusement elles ne sont pas loin, car nous, nous ne connaissons rien aux ressources de l'aéroport. Nous restons là un bon moment, en posant une fesse sous le guichet : très très dur pour moi de rester debout si longtemps sans bouger ! Je remonterai d'ailleurs à un coordinateur que la mise à disposition de tabourets est indispensable. Nous avons aussi la visite d'un groupe de policiers en civil qui cherchent à comprendre quel est notre rôle : encore un échange très sympathique, d'ailleurs. Je leur explique un peu notre désarroi sur notre méconnaissance des lieux, et le responsable me promet un plan dans l'après-midi, mais j'aurais quitté le bureau d'ici là. Ils nous expliquent que eux sont normalement des enquêteurs dans les bureaux, mais que pendant les JO, ils vont effectuer des rondes dans les aérogares. Entre cette présence, et toute la sécurité aéroport en uniforme et la police nationale ou des douanes, on ne peut se sentir que très en sécurité : Merci à eux !

Nous renseignons, de notre mieux, les passagers qui nous posent des questions (nos collègues de l'ADP ont disparu : c'est l'heure du déjeuner !). Le sujet le plus fréquent est de savoir où est le métro 14 et comment peut on prendre un billet. Là, ça se corse un peu car le ticket n'est que dématérialisé, et il faut charger l'application "My Navigo Tickets", mais, sur les affichages de l'aéroport, il est recommandé aux passagers de charger "IDF mobilité" qui permet de trouver l'itinéraire pas d'acheter le billet ! Nous tentons d'aider des italiens, mais le smartphone se révèle incompatible avec l'application, et avec un autre téléphone, il y a un problème de wifi pour charger l'application Ticket... Nous finissons par les envoyer acheter le ticket à l'entrée du métro où il faut faire la queue... Mais bon on apprend : je suis au point sur le sujet pour la semaine prochaine. De même, j'ai récupéré sur mon téléphone les plans des différents aérogares.

Finalement nous sommes relevés de notre poste : il nous manque un moyen de communication avec notre staff. Nous n'avons pour le moment ni tablette, ni talkie walkie à disposition.

Nous pouvons prendre notre pause déjeuner. J'achète quelque chose avec mes fameux tickets que je rentre manger au Green Lab avec mes collègues. On débriefe un peu entre nous : une partie semble se contenter de l'aventure "arrivée de l'équipe canadienne", d'autres comme moi soulignent ce qui pêche dans l'organisation, le but étant pour nous d'améliorer les choses pour que tous les volontaires soient à l'aise dans l'organisation. Nous sommes bien conscients qu'il s'agit de la journée de démarrage, et on espère que l'activité va monter crescendo, et que les rôles et responsabilités de chacun vont se clarifier. Certaines des volontaires vont être présentes tout le week-end, et même très tôt le matin alors que quasiment aucune arrivée n'est déclarée (il y en aura peut-être des non prévues). Je m'estime très chanceuse de n'y retourner que le lundi, et je vais pouvoir profiter des animations autour du passage de la flamme à Paris le dimanche.

Je suis libérée 2H plus tôt, en même temps que l'équipe de 5H30, 4 volontaires sont retenus par un coordinateur pour aller faire une arrivée en début d'après-midi. Un peu dépitée, notamment parce qu'aucun débriefing entre les volontaires et le staff n'est organisé pour clore cette première session, je retrouve mon vélo (Ouf, il est toujours là), je repars par la route, mais je me retrouve sur le côté de la N7 sans piste cyclable. Heureusement, il y a un trottoir sur la majorité de la voie. Je dois aussi améliorer ce point, mais cela ne dépend que de moi !


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Si les délégations arrivent, c'est aussi que le village olympique ouvre. Il y a toujours des inquiétudes autour de la qualité des eaux de la Seine, et de son débit pour l'épreuve de Triathlon, mais il y a un plan B, voir un plan C. Thierry Henri a fini la sélection des joueurs de football qui vont représenter la France et est en phase de préparation. Les clubs n'ont pas lâché les joueurs les plus renommés pour cet événement international : au regard des enjeux financiers, et des planning surchargés des joueurs, ça peut se comprendre. Par ailleurs, vu le jeu de l'équipe de France pendant l'Euro de football, il y aura peut-être plus de dynamisme et d'émotions avec une équipe plus fraîche ! Retrouvez toutes ces informations dans la vidéo ci-dessous.


Expérience de Volontaire aux jeux de Paris 2024

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