Début de mission aux Paralympiques

Pascal a démarré sa mission le 21 août pour l'accueil des accrédités à l'aéroport d'Orly. C'est donc la même mission que celle que j'ai remplie pour les Jeux Olympiques. Les délégations arrivent avant l'ouverture des Jeux pour s'installer, se familiariser avec les sites sur lesquels vont avoir lieu les compétitions, et pour certains avoir récupéré du décalage horaire. L'activité à Orly est toujours aussi calme, mais l'organisation Paris 2024 a mis à profit l'expérience des Jeux Olympiques pour adapter le nombre de volontaires et leur planning pour répondre au besoin, et pas plus. C'est tant mieux pour les volontaires qui ne commencent pas leurs sessions avant 8H, et même souvent 9H pour une fin vers 14/15H. Ce sont de toutes petites équipes (maximum 6 pour tous les aérogares) où les volontaires sont très autonomes. Adieu le Welcome desk inutile pour, soit disant organiser le transport des accrédités. Sauf pour les délégations un peu importantes (il y en a eu quelques unes avec plusieurs dizaines de personnes), ils vont chercher les accrédités déclarés dans l'application Arrivée/Départ à la sortie de l'avion, et les escortent jusqu'à leur transport (comme pour les VIP en fait): les relais entre volontaires pour franchir les différentes zones sont abolis ! Les postes de validation des accréditations dans les salles de livraison bagages ne sont pas toujours ouverts, et dans ce cas cette validation se fait au village Olympique ou un autre centre sur Paris, raccourcissant encore le temps passé par les athlètes ou autres accrédités dans l'aérogare.

Avec l'équipe d'Uruguay

Une des caractéristiques de la réception des athlètes participants aux Paralympiques c'est qu'ils ont beaucoup de bagages, et des bagages hors gabarits, car ils ont souvent besoin de matériels spécifiques pour pratiquer leur sport, et notamment de fauteuils roulants.

L'ambiance est sympathique, et le faible nombre de participants à la mission facilite les échanges entre volontaires, avec les coordinateurs Paris 2024, et la Workforce (RH). Pascal me cite des noms de coordinateurs que je reconnais, mais certains semblent ne plus être là. Peut-être ont ils été affectés à d'autres postes ou sites, tout comme des volontaires se sont vus proposer d'autres missions sur d'autres sites. A cette sollicitation Pascal, lui a répondu ne pas être disponible pendant la partie jeux proprement dite, car il va se rendre à un certain nombre d'épreuves. Il reprendra sa mission en fin de jeux, jour de la cérémonie de clôture, pour les départs, si cela est confirmé (en ce qui me concerne, la partie départ avait été annulée), sinon sa mission se limitera à 7 jours d'activité. Pascal est content de cette mission qui lui correspond bien : à proximité de notre domicile (déplacement en trottinette électrique), suffisamment occupé, mais pas débordé, dans la bonne humeur et la convivialité !

Laurent a également démarré sa mission "d'équipier transport" qui consiste à gérer le départ et l'arrivée des véhicules au village Olympique de Saint-Ouen. Laurent a déjà effectué 3 jours de mission, dont les 2 premiers en équipe d'après-midi de 14H à 22H, mais avec finalement une fin de session vers 21H. Cinq postes sont possibles pour la mission de Laurent selon que son affectation, soit à une zone de départ (différentes sont possibles en fonction de la destination), ou une zone d'arrivée (différentes pour les bus et les voitures). Les 2 premiers jours, il est au "Transport Mall" (gare routière) pour gérer l'arrivée des bus qui déposent les athlètes. Il installe la rampe d'accès, aide à la descente ceux qui en ont besoin, ce qui n'est pas le cas de tous : certains sont très athlétiques et sautent même du bus avec leur fauteuil ! Il vérifie que rien n'a été oublié dans le bus, et procède à la fermeture du bus (pose de scellés). Les bus se succèdent et Laurent ne chôme pas, ce dont il est content. Il a la forme physique pour ce poste qui est exigent dans ce domaine : manipulation de matériels, position debout pendant de longues périodes. Il partage son poste avec d'autres volontaires sympathiques et avenants, même si un de ces collègues, coréen ne parle pas le français, ils se débrouillent pour communiquer ensemble ! Laurent est touché par la bienveillance de son encadrement Paris 2024, qui se soucie régulièrement si tout va bien pour eux. En même temps, heureusement, car la tâche n'étant pas facile, il faut aussi fidéliser les bénévoles.

Enfin, lorsqu'il traverse la zone de restauration et détente des athlètes, pour se rendre dans la zone de restauration dédiée aux volontaires, il constate que les athlètes sont heureux d'être là, de se retrouver : l'atmosphère est joyeuse, dynamique, et ça fait vraiment plaisir d'œuvrer pour cet évènement.

Thierry a repris du service après une semaine de pause entre JO et Paras : comme pour les JO, la demande en voitures Paris 2024 est faible : 1 ou 2 courses en 2 jours. Là encore, les plannings des volontaires sont allégés, et des jours de mission ont été supprimées pour Thierry, ce qui est mieux que de venir pour ne rien faire !

Catherine est en pleine répétition pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Paralympiques : elle sera porte-drapeau de la délégation Française. J'ai hâte de la voir à la télévision : cela va être un moment exceptionnel pour elle !!!

Xavier a effectué, le 18 août, sa formation sur le site Arena sud où étaient positionnées Christiane et Clara. Ce site est le plus vieux site à accueillir des épreuves Olympique : 100 ans, mais aussi le plus grand : 15000 m2 et celui organisant le plus de sports en même temps : 3 (Goalball, Boccia, Para tennis de table), sur la durée la plus longue : du 21 août (entrainements) au 8 septembre ; avec un potentiel de 15000 spectateurs en même temps. Xavier qui sera équipier transport sur ce site a arpenté le site durant 2 heures pendant sa formation, et découvert une partie de ses collègues volontaires qui viennent de partout en France et aussi de Belgique, Brésil, Canada. Xavier a apprécié l'accueil sympathique et nous racontera prochainement le déroulement de son début de mission.

Quant à moi, j'ai eu samedi dernier ma formation sur site à Bercy. RDV à 8h, mais la session n'a réellement démarré qu'à 9H. Entre-temps nous avons pu boire un café ou un thé, pointer pour valider notre présence, et recevoir nos cadeaux de bienvenue pour ceux qui ne les avaient pas encore eu : montre et gourde. Moi je n'avais pas encore eu la gourde qui n'est pas très écologique : en plastique à la marque Coca Cola, mais on nous le rappellera plusieurs fois dans la matinée, il n'y a pas de bouteilles en plastique sur le site. Enfin presque, car si les spectateurs sont servis dans des "éco-cups" consignés 2€, les boissons dont le fournisseur exclusif est Coca-Cola, sponsor des JO, proviennent souvent de bouteilles en plastique ! Dans certains sites, des fontaines de soda sont installées, mais ce n'est pas toujours le cas. Je vais ouvrir l'œil sur le site de Bercy, mais j'ai déjà repéré pendant la visite du site, qu'un frigo identique à ceux des buvettes des spectateurs, est présent dans les vestiaires des athlètes et contient des bouteilles...en plastique.

Pour rappel, les organisateurs estimaient que sur la prévision de 16 millions de boissons servies aux spectateurs, 9,8 devaient l’être sans aucun plastique à usage unique grâce, notamment, à l’emploi de fontaines à soda, et 6,2 à partir de bouteilles en plastique. Un bilan sera fait  après les Jeux paralympiques , qui se terminent le 8 septembre 2024.

En attendant, le démarrage de la formation, j'échange avec différentes personnes, et je me rends compte que si les volontaires sont comme moi, majoritairement dans l'équipe EVS (Event Services) ou Service aux Spectateurs, il y a bien d'autres rôles sur ce site : tiketing (gestion des problèmes avec les billets), assistance médicale, assistance sportive (il y a des volontaires accompagnateurs des équipes de basket), accompagnateur média, etc... Pour la formation plénière, nous nous rendons dans la salle d'entrainement, correspondant à 2 demi-terrains de basket séparés par des rideaux noirs pour la confidentialité entre les 2 équipes. On nous explique d'ailleurs que sous les tapis qui recouvrent la salle et les parquets de basket, il y a une patinoire d'entrainement pour les spectacles sur glace qui ont lieu à l'Accor Arena. Dans cette première partie, on nous explique les lieux, les accès, les services disponibles sur le site, puis au pas de course, nous avons la visite du site, intérieur et extérieur. Difficile de tout retenir, mais j'ai les repères minimaux suffisants pour démarrer ma mission : les 4 coins de la salle, s'appellent A,B,C,D. Je crois me rappeler que le coin A est celui d'entrée des athlètes, à ne pas confondre avec le nom des groupes de portes repérés par les lettres de l'alphabet à l'étage supérieur, entrées des spectateurs, en gradin ou balcon selon la porte du groupe. J'ai même appris que habituellement, il y a une boite de nuit dans les entrailles de cette salle de spectacle.

Nous croisons beaucoup de militaires et gendarmes pour certains avec des chiens, car cette journée est aussi celle du contrôle de sécurité du site, et le moindre recoin est passé au peigne fin pour la recherche d'éventuels explosifs. A noter que toute personne entrant dans le site est contrôlée, ce qui a été le cas à notre arrivée. Pour les journées compétition, nous avons une file dédiée "Staff" pour gagner du temps.

La zone presse est importante, même si elle est diminuée par rapport aux JO : en salle, on ne voit que la zone télévision, mais il y a également une zone pour la radio, et une zone pour la presse écrite. Dans la salle des aménagements ont été faits pour accueillir des athlètes spectateurs d'autres équipes en fauteuil : 2 estrades avec rampe d'accès le long du terrain. Le nombre de sessions de basket (correspondant à 1 ou 2 matches) va être beaucoup plus important que le nombre de sessions aux JO, puisque la moitié s'est tenue à Lilles, et, ceci, sur une période de 10 jours. Bien sûr tout dépendra du nombre de spectateurs, mais cela va faire beaucoup d'allers et venues, de vidage et remplissage de la salle ! Du travail pour tous les volontaires qui sont motivés pour remplir les objectifs de tenue des horaires, notamment.

Après la visite que j'ai eu le plaisir de faire avec le responsable du site lui-même, nous sommes séparés par groupe de mission identique, donc EVS pour moi. Nous retournons dans la salle d'entraînement où démarre un briefing, non plus par le responsable du site ou de la workforce, mais pas les responsables EVS du site. L'équipe est de 5 personnes, et 2 sont présentes pour nous rappeler nos différents rôles possibles. Nous pourrons chaque jour de mission indiquer notre préférence de positionnement, sachant que peu de volontaires seront affectés au placement en salle, rôle évidemment plébiscité par les volontaires, puisqu'il est possible dans ce cas d'assister au match à suivre. La responsable nous indique qu'elle va tenir une liste des personnes pour ce poste afin de faire tourner les effectifs, et éviter les tensions entre les volontaires, tensions qui ont manifestement eut lieu pendant les JO. J'ai quelques doutes, pendant la présentation, sur la capacité de l'organisatrice à gérer correctement ce sujet, peut-être parce qu'après s'être pris les pieds dans le câble de l'écran, il a fallu 10 min pour arriver à redémarrer la projection (LOL), mais laissons lui, le bénéfice du doute, on verra sur site. Comme tout un chacun, j'aimerais avoir l'occasion d'assister à un match ou une partie de match pour découvrir ce sport qui est un des sports phares des jeux paralympiques, mais ce n'est pas l'objectif de mon engagement. Je souhaite avant tout être au service de cet évènement que j'espère aussi réussi que les JO, et vivre un moment de fraternité. Par ailleurs, je vais aussi assister à différentes compétitions, pendant mes jours de pause, avec le plaisir de supporter des athlètes tout aussi méritants et qui forcent l'admiration. J'espère que les spectateurs seront présents en nombre pour les encourager !