top of page

Les JO et les symboles de Paris et de la France

  • Photo du rédacteur: Florence Legrand
    Florence Legrand
  • 3 juin 2024
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 juin 2024

En attendant les prochains évènements : formation pour moi en milieu de semaine, et récupération des uniformes dans les prochains jours pour une partie du groupe en commençant par Catherine, qui nous donnera les tuyaux pour ne pas faire trop la queue, nous nous intéressons aux JO, via les Olympiades culturelles, et les articles que nous ciblons dans la presse (ou qui nous ciblent ? Google est mon ami : LOL).

Nous sommes allées avec mon amie Lolo voir l'exposition "Olympisme, une histoire du monde" au musée de l'immigration. Cette exposition retrace l'histoire des jeux Olympiques moderne depuis 1896, premiers jeux qui eurent lieu à Athènes, berceau de l'Olympisme, jusqu'à nos jours, voir plus, en ce projetant, en fin de parcours, sur ce qui pourrait changer dans les prochaines décennies. En regard de chaque Olympiade, sont rappelés le contexte social et géopolitique, et aussi les faits marquants de ces jeux.

"Cette histoire globale est traversée par des conflits internationaux majeurs et des combats multiples. Parmi eux : les luttes en faveur de l’égalité, contre le racisme et les discriminations, pour l’ouverture progressive des Jeux à toutes les Nations et peuples du monde en passant par l’inclusion, la parité et le droit des femmes ou encore la revendication des droits civiques et la lutte contre l’apartheid tout comme les défis écologiques".

Les jeux Olympiques sont probablement l'évènement international suivi par le plus de personnes dans le monde. De ce fait, les jeux ont très souvent été utilisés pour exprimer une opinion, alerter sur une situation, mais aussi, loin de l'esprit sportif souhaité par Coubertin, comme vecteur de propagande (comme par exemple, les jeux à Berlin en 1936 ou plus près de nous les jeux de Pékin en 2008). Par ailleurs, les naturalisations d'Athlètes mais aussi d'entraineurs renommés sont, de nos jours, concomitantes à la course aux médailles : tous les moyens sont bons pour se donner de meilleures chances pour incrémenter le compteur, et terminer à une meilleure place : c'est une question de prestige ! Tous les pays utilisent ce biais, ce qui a permis, par exemple, au Qatar d'obtenir sa première médaille d'or aux jeux de Tokyo, (Fares Hassouna, haltérophilie, d'origine égyptienne)

Le boycott est une arme qui a été plusieurs fois utilisée par les nations, en réponse à une situation géopolitique particulière. On peut citer : la crise du canal de Suez et l'insurrection de Budapest, et les jeux de Melbourne en 1956, la dénonciation de l'apartheid par les pays africains et les jeux de Montréal en 1976, ou encore l'invasion de l'Afghanistan par les russes, et les jeux de Moscou en 1980, avec un renvoi de politesse, par les russes, 4 ans plus tard aux jeux de Los Angeles.

Même le terrorisme a été tristement utilisé aux JO de Munich en 1972, avec la prise d'otages d'athlètes israéliens par un groupe révolutionnaire palestinien, qui a donné lieu à un dénouement tragique avec la mort de 11 athlètes israéliens. Depuis lors, les enjeux de sécurité pour ces évènements sont colossaux !

Les athlètes, eux mêmes, ont eu recours à la médiatisation des Jeux pour défendre une cause : la manifestation la plus connue est, nul doute, celle des 2 athlètes noirs américains Tommie Smith et John Carlos, qui ont levé le point habillé d'un gant noir sur le podium du 200m en 1968, en signe de protestation contre la ségrégation raciale dont les noirs sont victimes aux USA. D'autres gestes d'autres athlètes ont ponctué les Olympiades : par exemple, le bras d'honneur du perchiste polonais Koza aux JO en Moscou en 1980. On peut également cité à Tokyo, la lanceuse de poids américaine Raven Sanders qui croise les bras en X pour soutenir le mouvement LGBT, ou en 2016 aux JO de Rio, le même geste de l'éthiopien Feyisa Lilesa en protestation de l'oppression de l'ethnie des Oromos dont il est issu. Donc inutile de dire que le contenu de cette exposition est particulièrement dense. On peut également retrouver une partie des informations, dans le hors série du point "Quand les JO font l'histoire".

Les jeux de 2024 ne seront pas en reste puisque les russes et biélorusses ne sont pas autorisés à participer à la cérémonie d'ouverture, et que les athlètes de ces nations ne participeront qu'à titre individuel sous bannière neutre. D'ailleurs tous les bénévoles d'origine russe vivant en France qui avaient été préalablement sélectionnés, qui ont même participé à la convention des volontaires, se sont finalement vus adresser une fin de non-recevoir par email. On imagine leur choc et leur incompréhension, mais c'est une décision liée à la sécurité.

Quant aux Athlètes de tous les pays participants, ils ont le droit d'exprimer leur opinion dans certaines limites. Sont interdits d'expression autre que sportive, la cérémonie d'ouverture, la cérémonie de clôture, les cérémonies des médailles, pendant la compétition elle-même ou quand ils se trouvent au village olympique. Par ailleurs, lorsque les athlètes s'expriment par exemple en interview, ils doivent se montrer respectueux des personnes, des pays et des organisations. Tout contrevenant s'expose à des sanctions pouvant aller jusqu'à la disqualification.


Nous sommes aussi allés à l'exposition sur l'histoire des médailles Olympiques au musée de la monnaie de Paris. La fourniture des médailles est un marché public qui a toujours été remporté par la monnaie de Paris pour les 5 Olympiades organisées en France (2 d'été : à Paris en 1900 et 1924, et 3 d'hiver : Chamonix en1924, Grenoble en1968 et Albertville 1992). C'est encore le cas en 2024, pour la réalisation, mais le design a été réalisé par un Joaillier de la place Vendôme, la maison Chaumet appartenant au groupe LVMH. Si l'avers de la médaille (côté face) doit suivre le cahier des charges du CIO, avec les figures gravées d'Athéna Niké, la déesse de la victoire, du stade panathénaïque et de l’Acropole, la customisation du revers est laissée libre au pays hôte. Très symboliquement, un hexagone de 18g de métal provenant de la construction de la Tour Eiffel est serti comme un bijou sur cette face pour toute les médailles (Or, Argent ou Bronze). Paris 2024 a également obtenu l'autorisation exceptionnelle de graver une petite tour Eiffel sur l'avers de la Médaille (photo de gauche).

ree



ree

Outre sur les médailles, le symbole de la tour Eiffel ou du moins la "dentelle métallique" est aussi utilisé sur le design du futur podium. La plateforme grise est un rappel de la couleur des toits parisiens, inclus dans la charte graphique des jeux de Paris 2024 que vous pouvez retrouver dans la très jolie vidéo ci-dessous :

Les couleurs comme les pictogrammes des différents sports sont un rappel de l'art déco de l'époque des précédents des jeux à Paris en 1924. Les pictogrammes sont utilisés sur les billets d'accès aux épreuves qui, rappelons le, ne seront que électronique, et dans les lieux des épreuves.

On retrouve également un rappel de la révolution française dans les mascotte des jeux et des paralympiques dont la forme est basée sur le bonnet phrygien, et qui d'ailleurs s'appellent des Phryges.

ree

Quant à Marianne, symbole de la république française, elle est rappelée dans le logo des JO et des Paralympiques par la tête de femme formée d'un rond doré évoquant la médaille d'or et d'une flamme, un autre symbole des JO.

A gauche le logo des Jeux Olympiques Paris 2024, et à droite le logo des Jeux Paralympiques de Paris 2024. La seule différence réside entre les anneaux Olympiques à gauche et les "agitos" à droite. C'est la première fois que les 2 évènements ont le même emblème.

ree

Enfin, si vous vous promenez dans Paris vous pourriez croiser quelques Vénus de Milo, un des chefs d'œuvre phares du musée du Louvre, autre symbole de Paris, qui pour l'occasion ont retrouvé leurs bras pour s'adonner à différents sports, et des couleurs pour se faire remarquer.

ree

Ces œuvres, toutes de couleurs différentes (jaune, violette, bleue, verte, orange, rouge), ont été créées par l’artiste contemporain et plasticien Laurent Perbos et l’installation s’intitule « La beauté et le geste ». Elle permet de « mettre en lumière l’inclusivité, valeur centrale de l’olympisme, à travers des couleurs symbolisant l’égalité et le respect pour tous », précise l’Assemblée nationale ajoutant que « la Vénus s’oppose à l’imaginaire collectif qui associe trop souvent le sport au masculin ».


Comme quoi l'Olympisme c'est du sport, mais pas que !


Expérience de Volontaire aux jeux de Paris 2024

© 2024 par Expérience de Volontaire aux jeux de Paris 2024. Créé avec Wix.com

bottom of page